1997, nord de la Chine. Qiu Wu est condamné à mort pour avoir volé deux voitures. Une coïncidence veut que le juge qui suit le dossier ait perdu sa fille dans un tragique accident impliquant une voiture volée. Un changement récent du code pénal permettrait à Qiu Wu d’éviter la sentence. Cependant, un homme d’affaires attend anxieusement le rein du condamné pour sauver sa vie...
Le titre en chinois « Touxi » signifie « la dialyse ».
Cette œuvre profondément sensible et pudique sur la justice et l’humanité a obtenu le Lotus du meilleur film du Festival du cinéma asiatique de Deauville en 2010.
Relevons la symétrie caractéristique du cinéma chinois :
le couple du riche se délite, celui du juge se recompose. Sur le plan formel,
le réalisateur adopte le style documentaire souvent utilisé par les cinéastes
contemporains chinois, en particulier la parcimonie dans les dialogues,
alors qu’il ambitionne de livrer quelques apercus sociologiques : rigorisme
juridique vs humanisme, traic d’organes.
LIU Jie entre en 1986 à l’Académie des Beaux-Arts à Beijing, puis, à partir de
1987, il étudie pendant quatre ans la photographie à l’Académie du Cinéma
de Beijing. Il réalisa en 2006 le chef-d’ ?uvre Le dernier voyage du Juge
Feng, présenté au Festival. Sa compétence en photographie se ressent
dans sa facon de ilmer.