23 - Les œuvres de Zhang Zhiyi

Notre sélection des films d’animation pour le jeune public et la famille :

 Le Tout premier jour - Lavis animé, 2005
 Quête - Lavis animé, 2006
 Le Chant du coq - Découpage articulé, 2005
 Les Fenêtres du Nouvel An - Découpage articulé, 2006

Les ilms de ZHANG Zhiyi, présentés pour la première fois à Paris
en 2007 à l’initiative de Régine Hatchondo, dans le cadre d’un
programme de Mon Premier Festival, n’ont été vus à l’époque
que par quelques privilégiés mais ils ont immédiatement été
remarques par la critique qui a salué sa maitrise des nouvelles
techniques doublée d’un talent artistique hors pair.
Il faut dire que ZHANG Zhiyi est quelqu’un d’atypique dans le
cinéma chinois d’animation d’aujourd’hui. Parfaitement au fait
des techniques informatiques les plus modernes, il travaille
pour un Institut de la vénérable Académie des sciences dont
la spécialité est l’<< automation >>, mot anglais pour désigner la
robotique. Il se trouve que, comme c’est de plus en plus courant
en Chine aujourd’hui, en dehors de ses recherches cet Institut
produit des ilms d’animation de long métrage pour une diffusion
grand public dans les salles de cinéma. C’est ainsi qu’après
Le Carnaval des animaux en 2007, Le Roi des cerfs projeté pour
la fête nationale en 2009 rencontre un énorme succès dans toute
la Chine. Réalisé en 3D sur un scénario qui se veut chinois, cette
 ?uvre recoit de nombreuses distinctions et ZHANG, alors agé
de 35 ans, décoche le prix du meilleur jeune talent de la ville de
Pékin.
Lui-même est un artiste d’un immense talent dans la pure
tradition de l’esthétique chinoise et, en dehors des productions
oficielles relativement formatées auxquelles il se consacre
dans le cadre de son travail, il a son jardin secret ou leurissent
quelques leurs précieuses que jusqu’ici très peu de gens ont eu
l’occasion d’admirer.
Quatre de ces courts-métrages sont présentées cette année par
notre festival. Les deux lavis modernes, Quête et Le tout premier
jour, ajoutent à la luidité et à la poésie de la peinture chinoise
traditionnelle une somptuosité de l’animation, des mouvements
très rapides et des effets de perspective que seule la 3D permet
d’obtenir. Les deux autres courts-métrages, Les Fenêtres du
nouvel an et Le Chant du coq donnent vie avec grace et drolerie
aux papiers découpés que jadis en Chine on collait sur les
carreaux de papiers des fenêtres pour les décorer. Les enfants
adoreront la spontanéité des petits personnages : poussins,
singe, chèvre, chien et coqs... et les plus grands apprécieront les
rafinements de la technique moderne mise au service d’un art
traditionnel qui sait rester totalement authentique.
Pour compléter ce beau travail, ZHANG Zhiyi soigne
particulièrement les sons de ses ilms : musiques sophistiquées,
charme des voix enfantines ou simples bruits concourent au
plaisir que procurent ces animations d’une rare perfection.
Marie-Claire Kuo Quiquemelle