A Qiu a 12 ans, elle est Dong, une minorité du sud de la Chine, un peuple avec sa propre langue, sans écriture, mais non sans culture, un peuple avec de riches traditions artistiques, un peuple qui a modelé les montagnes et les a couvertes de rizières en terrasses.
A Qiu vit avec son petit frère, âgé de 8 ans. Ils sont élevés par leurs grands-parents, leurs parents étant partis travailler sur des chantiers, à la capitale de la province.
Au village, le grand-père est un maître de la construction traditionnellement en bois, tels que les Tours du Tambour, lieux sacrés qui sont les emblèmes de chaque village.
- La rizière / 《童年的稻田》
La vie de A Qiu se partage entre les études à l’école, où l’enseignement est donné en chinois mandarin, et le travail dans les rizières où elle aide ses grands parents. A l’école, elle est confrontée à la vie moderne ; à la maison, la tradition est parfois lourde à supporter.
A l’automne, pendant la moisson, la grand-mère meurt et pour assister le grand-père dans les travaux des champs, les parents rentrent momentanément au village. La famille se recompose, les liens se renouent mais l’avenir n’est pas simple à envisager et chacun va tenter de le construire à sa façon.
Cette fable écologique a été tournée sur plusieurs saisons, dans un village de montagne reculé. C’est le premier film dont les protagonistes, simples paysans, s’expriment dans le dialecte Dong local. ZHU Xiaoling, dont c’est le premier long métrage de fiction, est originaire de cette région autonome du Guangxi.