Le fruitier Cheng, auparavant charpentier, aime la coquette fille de l’impécunieux docteur Zhu, voisine de l’échoppe en face à qui il lance des fruits. Le boutiquier s’avère prêt à tout afin de gagner l’amitié paternelle. Pour son commerce florissant, le vendeur Cheng utilise ses anciens outils, à commencer par l’équerre, emblématique : humoristiques scie, hache, rabot… Le thérapeute, ne pouvant facilement payer son loyer, cherche avidement des patients, confirmant que les médecins engendrent les maladies. La bien-aimée confie son mouchoir, linge intime trophée fétichisé, au soupirant, le rendant jovial, voire généreux à l’égard d’enfants. Le commerçant Cheng demande officiellement en mariage au père, qui, affairiste, promet à celui qui améliorera ses affaires.
Une bagarre entre deux prétendants dans la salle de mah-jong au-dessus de la chambre occupée par le protagoniste le réveille en pleine nuit, à qui vient l’idée de mobiliser son précédent métier afin d’exécuter le marché conclu avec le futur beau-père. Le malin ex-menuisier remplace les marches de l’escalier, devenu toboggan escamotable, et manipulera de telle sorte le piège dans lequel quatorze victimes, plus ou moins ivres, tomberont en descendant.
Pléthore de lésions : jambe, bras, cou… Face à l’affluence d’estropiés, le coquin marchand prête même un cou de main au médecin charlatan. Au dénouement, le praticien, dont la boutique fructifie, donnera le coquet tendron au fruitier sans scrupules.