Ce film des studios de la Lianhua s’inscrit dans le sillage du "Mouvement de la Vie Nouvelle", mouvement social et politique qui tendait entre autres à rétablir les valeurs traditionnelles chinoises par opposition aux mœurs internationalistes et décadentes de la Shanghai des années 30. Ce courant combinait curieusement Confucianisme et valeurs chrétiennes pour défendre l’idée d’un "mode de vie moderne et sain" où la femme devait remplir son rôle de femme, de mère et de ménagère. Ce film est une des très rares productions chinoises à avoir été distribué aux Etats-Unis dans les années 30.
Un fils en perdition retourne chez lui juste avant la mort de son père. Le vieil homme, sur son lit de mort, lui demande d’étendre l’amour qu’il porte à sa famille à l’ensemble de la société. Plusieurs décennies après, ce fils devenu vieux est lui même déçu par ses propres enfants, et plus particulièrement par son fils et sa belle fille qui se vautrent dans les plaisirs infâmes de la vie urbaine. Il décide alors de quitter la ville pour la campagne et de consacrer sa vie aux autres en construisant un orphelinat. Mais rapidement son fils et sa belle-fille et ensuite sa fille le quittent pour rejoindre la ville.
Des années plus tard, son petit fils vient vivre avec lui. Abandonnée par son amant, sa fille décide elle aussi de retourner auprès de lui. Sur son lit de mort, le vieil homme admoneste ses enfants dans les mêmes termes que son père avaient utilisé à son égard bien des années auparavant : Dépassez l’amour personnel et étendez-le à l’ensemble de l’humanité. Le film se termine par les orphelins marchant fièrement vers leur futur flamboyant.